C’est la saison du BBQ et des terrasses qui bat son plein en ce moment, et toutes les raisons semblent bonnes pour un verre entre amis. Mais peut-être travaillez-vous très fort pour atteindre un objectif sportif cet été? Dans ce contexte, est-ce qu’on peut se permettre de sortir de temps en temps? L’ingestion d’alcool après l’effort peut vous éloigner de votre but, mais comme toujours, la modération est la clé.
Bien récupérer pour progresser
Après chaque entrainement, il faut laisser à notre corps la possibilité de récupérer pour qu’il puisse revenir plus fort. Mais attention, la consommation excessive de boissons alcoolisées est connue pour ralentir ce processus et ainsi mener à une diminution des performances sportives.
Et oui, en plus de nous empêcher de reconstruire nos muscles endommagés, l’ingestion d’alcool après le sport est associée à un ralentissement de la synthèse de glycogène (nos réserves d’énergie). Ce sont ces réserves qu’on utilise la majorité du temps à l’effort, et lorsqu’elles sont à plat, il est plus difficile de donner sont 100%.
Une bonne bière… désaltérante?
Il faut savoir qu’après un effort long et soutenu, notre niveau d’hydratation est plus bas qu’à la normale. Il est donc important de bien se réhydrater pour éviter les symptômes de la déshydratation tels que la fatigue, l’irritabilité et la diminution de la performance.
Aussi, avez-vous déjà entendu l’expression « si je bois une bière, j’en urine 4! » ? Eh bien moi oui, et c’est normal! Il s’agit d’un diurétique, qui augmente la production et l’excrétion d’urine. Au final, évacuer trop de liquide, c’est comme ne pas en boire assez; ça déshydrate.
Autre chose à savoir
D’autres effets indésirables sont en lien avec l’abus d’alcool. Entre autres, la diminution de la qualité du sommeil n’est pas à négliger. C’est vrai, on dort comme une bûche après une soirée bien arrosée, mais il faut savoir que ce n’est pas un sommeil réparateur et cela nous empêche de bien récupérer.
Il a aussi été prouvé que suite à un épisode de consommation excessive, notre système immunitaire est bien moins efficace. Pas besoin de vous dire que si vous vous entraînez pour un évènement, ce n’est pas le temps de tomber malade!
Alors finalement, on peut boire ou non ?
En fait, tout est une question de quantité. C’est clair que l’alcool peut rendre les prochains entraînements plus difficiles si on en abuse. Mais on peut se permettre de prendre un verre ou deux à l’occasion, même si on est sérieux dans notre entraînement.
Pour bien faire les choses, on commence par un bon verre d’eau et un repas avant tout. Ensuite, si on boit avec modération et qu’on ne se couche pas trop tard, tout devrait bien aller.
Boire avec modération, ça nous évite de courir après le trouble!
Andrée-Ann Rouleau, Étudiante en nutrition.
Révisé par Karine Paiement et Valentina Gancia, nutritionnistes
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